CHRONIQUE D'UNE DEFAITE ANNONCEE

Publié le par Romain

Ils étaient minces, ils étaient beaux,

Ils sentaient bons le sable chaud,

Mes Spartakistes !

 

La fleur au fusil, sûrs de leur force, les Rouges et Blancs abordaient confiants la rencontre face à Arc en Ciel. Forts de leur succès 1 à 0 du match aller, les Spartakistes s’avançaient sereinement sur la plaine Nord, telle l’armée française en 40 montant au front. La ligne Maginot élaborée par le brillant stratège, le général Fabulous, devait enfin permettre de tenir des positions inviolées.


Manu prenait brillamment la parole pour motiver ses troupes : « Les gars, le foot c’est la continuation de la politique par d’autres moyens ! ». Tony demeurait perplexe devant la philosophie de Clausewitz

Conformément à leurs attentes, les Spartakistes entamaient tambour battant la rencontre. Les assauts se multipliaient sur le but adverse, Arc en Ciel en voyait de toutes les couleurs, et il ne manquait pas grand-chose à l’avant-garde pour tromper la vigilance ennemie qui pliait sous les débordements de son ailier fou, Momo. Pendant ce temps, l’armée de réserve patientait sur les bords du champ de bataille. Boris, le Doug, Charles et Daniel en profitaient pour entamer une partie de Risk. Le dit Maquin usait alors d’une ruse de vieux sioux, rompant le pacte de Varsovie « j’attaque l’Alaska par le Kamchatka ». Boris en restait tout pantois et ruminait en silence la perte de l’Amérique du Nord. Et oui au foot comme ailleurs, il faut toujours protéger ses arrières.

Sur le champ de bataille, le pilonnage en règle des lignes arrières restait vain, l’Amiral Destans choisit alors de faire entrer de la chaire fraiche. Délaissant leur partie, les réservistes pénétraient sur le terrain pour  participer à la curée.

Mais alors, usant d’une manœuvrede débordement classique, coup franc à 30 mètre joué rapidement qui surprenait la défense, l’ennemi ouvrait le score. Les Spartakistes, encore sonnés par cette première salve encaissaient dans la foulée un deuxième pion. La chevelure de Philippe, malgré la couche de pento que ne renierait pas George Clooney dans O’Brother, ne parvenait pas à agripper la pelota et l’avant centre filait dans le dos du Doug pour doubler la mise. Dur dur pour l’armée du généralissime. Manu piquait une colère et menaçait de quitter le terrain. Mais le Fabulous Rom trouvant les mots justes parvenait à le faire changer d’avis « Merde Manu, la garde meurt mais ne se rend pas ! ». Cambronne ou Faf la Rage, ca marche toujours !

Remobilisés, les Rouges et Blancs réduisaient le score juste avant la mi-temps grâce à l’inévitable Emile Louis. Mi-temps, remobilisation et tout le toutime.

            Hélas, la deuxième mi-temps ne pouvait plus mal commencer. Tels des jumeaux, les Darmois étalaient encore au grand jour ce que les spécialistes nomment le sixième sens fraternel : sortie pour le moins aventureuse du gardien, dégagement aléatoire du Alexis, tête lobée de l’attaquant, 3-1. La suite ne peut décemment être relatée ici. Bien que réduits à 9, les Arcs, tendus comme des strings, défendaient bec et ongles leur avantage. Les Spartakistes sombraient dans le néant, la déroute prenait forme et le généralissime anticipant la Bérézina, préférait quitter lâchement ses troupes. Coup de sifflet final, Choisy devenait le Waterloo des Spartakistes que les Rouges et Blancs quittaient tête basse et sans un mot.  


            Regagnant son ile d’Elbe, désavoué par ses officiers et vilipendé par ses grognards, le Généralissime méditait cette phrase du hussard Renouvin : « le foot c’est comme le marché du travail, je n’y comprends plus rien… »

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Fabulous Rom méditant sur sa tactique "442, 433, 451, j'ai pourtant tout essayé..."
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P
<br /> je tire les conclusions de cette défaite en me retirant de la vie spartakiste pour les 2 prochaines semaines ...<br /> <br /> <br />
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